Voir mon precedent post : Heureusement qu’on a des suisses en France sur Le Bondy Blog
Extrait :
S'il ne faut retenir qu'une leçon, la voici : il y a deux mondes, un de chaque côté du périphérique. Paris, siège du pouvoir, silo des élites, carrousel lumineux, convergence de toutes les voies de chemin de fer, de toutes les carrières, de toutes les ambitions françaises. Banlieue, territoire ignoré, mal aimé, rivage ingrat où s'échouent certaines trajectoires, d'où ne décollent jamais d'autres. Les habitants de banlieue que l'on croise à Paris se justifient sans cesse : "Ce n'est pas si loin, j'habite à deux pas du RER."
" Pour les derniers jours de l'année, mes enfants m'ont rejoint et nous avons pris un petit hôtel à Paris, dans le 5 e. L'autre jour, avec Mohamed (employé de la mairie, président sur-actif du club de foot), on discutait de l'hôtel, et il m'a demandé où il était situé.
- Près du Jardin du Luxembourg.
- C'est quel coin, ça ?
- C'est en plein Quartier latin.
- Ah bon, je connais pas. Mais c'est quelle porte ? Je suis un banlieusard, moi : à Paris, c'est d'après les portes que je m'oriente !
Voilà pour le constat, l'image figée, l'Est et l'Ouest.
La vérité, c'est qu'ils ont été maintenus au ras de leurs associations et des maisons de quartier par des partis jalousement gaulois, à gauche plus encore qu'à droite. Sinon, comment expliquer la composition, proprement stupéfiante, d'une Assemblée nationale ethniquement pure ?
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