lundi, mars 06, 2006

Chronique cinema : les Americains


Mémoires d'une geisha de Rob Marshall

Alors voilà, un film produit & réalisé par des américains, tiré d’un livre écrit par un américain (Arthur Golden) sur un trait de la culture purement japonais & joué par des chinois. Petite cerise sur le gâteau : tous les personnages parlent anglais. Dixit la production : un japonais ou un chinois, c’est la même chose, personne ne remarque la différence. Rappelez-moi de faire tourner que des suédois dans un film de mafia sicilien. Les blancs : ils se ressemblent tous.
Coté film, à part les reconstitutions qui semblent être bien faites. Reste le film, 2h 20min , long, des actrices qui se creppent le chignons, des sentiments qui n’osent pas percer, des personnages en demi teinte car le film ne va pas au bout de chaque personnalité & que dès que cela commence a etre interesant, hop, on zappe sur une autre scéne.

Notre ami Jean-Luc Douin dit : « Faut-il nier à Hollywood tout droit de faire jouer Jules César par Marlon Brando, Moïse par Charlton Heston, Spartacus par Kirk Douglas, Mozart par Tom Hulce, Gandhi par Ben Kingsley ? » Le Monde du 01.03.06.
C’est vrai Hollywood à tous les droits. Nous faire avaler des couleuvres. Nous montrer le monde comme ils le veulent et comme ils désirent qu’il soit. Nous faire croire qu’ils sont seuls au monde capable de le sauver & que leur civilisation est le summum.


Si vous voulez découvrir vraiment le monde des geisha mieux vaux allez voir le celebre site LeJapon.org : l'article sur les geisha & L'école des geisha



Je vous propose d'allez vous precipiter sur le Festival du Cinéma Chinois à Paris - Mars 2006

Syriana de Stephen Gaghan

Un film sur le quotidien du marché du pétrole. L’entreprise avec ses marchés & ses fusion-aquisitions, le martyre / terroriste manipulé & en perte de repère, le juriste / auditeur faisant le ménage mais pas à fond car son employeur veux garder la société comme client & surtout c’est eux qui paye, l’économiste / tradeur qui veux/ peux tout vendre même lui.
Cela aurait pu tomber dans le reportage mais cela reste un film car on s’attache aux personnages dans leur quotidien, petites faiblesses, concessions, envi de grimper dans la société.
Tient pourquoi avoir fait jouer un indien famélique le rôle de terroriste, j’aurai bien vu un américain blond avec une bonne mâchoire de mangeur de chewing-gum.

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