mercredi, mai 09, 2007

A la soupe !




Extrait :

"De droite ? sûrement. Démocrate ? évidement." Ce jugement est signé Jacques Attali. Dans le numéro spécial que L'Express consacre cette semaine à l'élection présidentielle, l'ancien conseiller de François Mitterrand revient sur son "amitié" paradoxale avec Nicolas Sarkozy : "Il aurait dû détester tout ce que je représentais, pourtant il n'hésitait pas à me dire son admiration pour François Mitterrand et son mépris pour la plupart de ses amis politiques."

A l'heure où M. Sarkozy a promis des "surprises" et une "ouverture à gauche" dans son prochain gouvernement, l'hommage d'un des principaux mitterrandiens n'est pas inutile. Ce sont d'ailleurs ceux-là qui regardent le prochain chef de l'Etat avec le plus d'indulgence. Roger Hanin et Max Gallo l'ont rejoint.

L'écrivain et éditorialiste Georges-Marc Benamou, qui fut le confident du président socialiste, a travaillé pour lui au cours de la campagne. Anne Lauvergeon, ex-sherpa de François Mitterrand, l'a chaleureusement guidé lors d'une visite chez Areva à Chalon-sur-Saône. Le sénateur PS du Puy-de-Dôme, Michel Charasse, l'a reçu dans sa mairie de Puy-Guillaume.

Dimanche 6 mai, M. Sarkozy a évoqué devant ses visiteurs les noms de Jean-Pierre Jouyet, ancien directeur de cabinet de Jacques Delors et proche du couple Hollande-Royal, et Denis Olivennes, patron de la Fnac et réputé proche de Laurent Fabius, en affirmant qu'ils l'avaient "rejoint" après avoir affiché leur soutien à François Bayrou pendant la campagne.

Des liens ont également été noués avec certains autres des signataires de l'appel des Gracques, ces hauts fonctionnaires qui avait appelé le PS à s'ouvrir au centre.

Mais l'homme qui fait rêver les sarkozystes s'appelle Bernard Kouchner. Ils ont noté avec satisfaction que l'ancien "French Doctor" s'était élevé contre le procès en diabolisation intenté contre le candidat de l'UMP.

Un autre proche de M. Sarkozy évoque des "contacts" avec Martin Hirsch, le directeur de l'association Emmaüs. Il explique toutefois qu'il y a "d'autres façons pour des gens de gauche de servir Sarkozy qu'en entrant au gouvernement". Un élu ironise : "L'ouverture au centre marche trop bien, nous avons plus de candidats que de postes. A gauche, c'est plus problématique : il y a plus de postes que de candidats déclarés."

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