jeudi, octobre 26, 2006

Un banquier

Faut que je me vérifie

Chomsky : La France fait figure d’exception en Europe

Quand Chavez fait la promo de Chomsky
Le Monde - Dimanche 1er - Lundi 2 octobre 2006

« BOUCLE-LA ! » Le titre du New York Daily News, vendredi 22 septembre, ne brillait pas par son élégance, mais il résumait bien la réaction des Américains après le passage de « l’ouragan Chavez » à New York. A la tribune des Nations unies, Hugo Chavez a qualifié George Bush de « diable » et affirmé que l’odeur du « soufre » régnait encore sur la salle de l’Assemblée générale, où le président américain s’était exprimé la veille.

Vingt-quatre heures plus tard, se rendant dans une église baptiste d’Harlem pour s’adresser aux Américains défavorisés – comme l’avait fait Fidel Castro au début des années 1960 –, il en a rajouté sur le mode religieux : « Parfois, le diable prend forme humaine », a-t-il lancé à propos du président américain.

Le leader bolivarien s’est surtout fait remarquer par une bévue à propos de l’intellectuel radical Noam Chomsky. A la tribune de l’ONU, M. Chavez a brandi l’un des livres du linguiste – Hegemony and Survival : America’s Quest for Global Dominance (Henry Holt éditeur), un pamphlet contre la politique étrangère américaine –, en conseillant aux Américains de « lire Chomsky plutôt que de regarder Superman ». Interrogé par la suite, il a indiqué que l’un de ses grands regrets avait été de ne pas avoir rencontré Chomsky « avant sa mort »…Le New York Times a fait réagir le linguiste sur sa mort prématurément annoncée… Agé de 77 ans, M. Chomsky a indiqué avoir reçu plus de 10 000 messages en 24 heures. Il a fait preuve de mansuétude à l’égard de Hugo Chavez : « L’administration Bush a soutenu un coup d’Etat pour le renverser… »

L’écrivain nord-américain est l’un des auteurs les plus traduits dans le monde, mais ses livres sont rarement des bestsellers aux Etats-Unis. Il devra au leader du Venezuela l’un de ses meilleurs succès. Après sa diatribe à l’ONU, diffusée dans le monde entier, les ventes de Hegemony and Survival ont grimpé, en 48 heures, de la 26 000e à la troisième place dans la liste des meilleures ventes en ligne sur Amazon.com ! Le livre est aussi numéro trois des ventes dans les chaînes de librairies américaines Barnes & Noble, et l’éditeur américain a dû faire en urgence un retirage de 25 000 exemplaires.

Comme le souligne André Schiffrin, l’un des éditeurs américains de Chomsky, « Chavez fait mieux qu’Oprah Winfrey », l’animatrice de télévision dont l’émission littéraire est la plus influente des Etats-Unis. En France, le livre de M. Chomsky a été publié en septembre 2004 sous le titre Dominer le monde ou sauver la planète : l’Amérique en quête d’hégémonie mondiale, par Fayard, qui en a vendu 8 000 exemplaires. La version de poche, parue un an après chez 10/18, s’est écoulée à 6 500 exemplaires.

La France fait figure d’exception en Europe. C’est le seul pays où aucun livre du linguiste n’atteint les 100 000 exemplaires. Pèse en effet sur lui un soupçon de négationnisme, depuis qu’un de ses textes a servi, en 1980, de préface à un ouvrage de Robert Faurisson. Un texte utilisé sans son accord, précise André Schiffrin, qui estime qu’en aucun cas « on ne peut reprocher à Chomsky d’approuver le négationnisme de Faurisson ».

Noam Chomsky a vu difficilement ses textes traduits en français, au début des années 1990, d’abord chez Aden, en Belgique, puis au Serpent à plumes, chez Fayard, Agones et aux Arènes. Depuis le 11-Septembre, il connaît néanmoins un succès croissant.

Alain Beuve-Méry et Corine Lesnes
(New York, envoyée spéciale)

Allez-savoir !


lundi, octobre 23, 2006

The

Il ne faut pas servir un thé. Il faut en servir trois.
Le premier est amer comme la vie.
Le deuxième est suave comme l’amour.
Le troisième est doux comme la mort.

Une autre version là :
Et nous buvons comme toujours les trois thés. « Le premier est amer comme la vie, le deuxième est doux comme l'amour, le troisième est faible comme la mort », me dit mon hôte, car pour vivre il faut beaucoup de force.

Baignade a vos risques & périls




La suite là : Jean-Louis aux Châtaigniers

dimanche, octobre 22, 2006

Bébé

Comment faire confiance a quelqu'un qui passe toute la journée en pyjama

Le wiki

1999 : je me lance dans un site en HTML
2005 : je fais mon blog & je participe a un site wiki
2006 : je réalise un site wiki

C'est beau de rester jeune

mardi, octobre 17, 2006

Pourquoi ils n'ont pas pris le train le plus haut du monde

Tibet : une vidéo accablante pour Pékin
Selon des images d'une chaîne de télévision roumaine, des soldats chinois ont délibérément tiré sur des pèlerins tibétains.
Par P.N.
LIBERATION.FR : Lundi 16 octobre 2006 - 12:47
PEKIN, de notre correspondante
Une vidéo tournée dans l’Himalaya par la chaîne roumaine Protv contredit Pékin sur l’affaire des pèlerins tibetains tués par l’armée chinoise (voir Libération du 13 octobre). Les images prises depuis le camp de base du Cho-Oyu, à la frontière entre le Tibet et le Népal, montrent vingt-cinq silhouettes en file indienne, progressant sur un glacier jusqu’au col de Nangpa-la. Des soldats chinois les surveillent depuis les crêtes voisines. Soudain, un coup de feu, une silhouette s’effondre. Les autres continuent leur chemin.


Exclusive interview with the man who captured Tibetan’s death on tape
Our cameraman, Sergiu Matei, offers an exclusive interview to www.protv.ro about what happened on September 30, the day of the tragic event, when a Tibetan was killed in cold blood by the Chinese border soldiers. His body was then abandoned in the snow.

samedi, octobre 14, 2006

Pax Sinica




Chaque année, plus de deux mille Tibétains fuient la Chine en risquant un périlleux périple à travers l'Himalaya pour gagner le Népal. Ce qui s'est passé le 30 septembre est, sinon un fait rare, tout au moins un événement inhabituel parce qu'observé par des témoins indépendants.

Un himalayiste britannique, Steve Marsh, policier originaire de Bristol, a vu ce jour-là des gardes-frontières chinois tirer, du côté chinois, sur ces candidats à l'exil, alors qu'il était en train de gravir, sur le versant népalais, le Cho Oyu, l'un des plus hauts sommets du monde, voisin de l'Everest. Selon lui, les soldats ont "visé directement un groupe d'une vingtaine de Tibétains" escaladant le col du Nang pa. Il affirme, dans un entretien à l'AFP, avoir vu à la jumelle l'un d'entre eux s'écrouler.

D'après des responsables de la communauté tibétaine en exil à Katmandou, il se serait agi d'un groupe d'environ 70 Tibétains, des enfants, des adolescents et des moines, envoyés étudier dans des monastères népalais. La victime serait une nonne bouddhiste tibétaine, Kelsang Namtso, âgée de 17 ans. Une dizaine d'entre eux aurait été appréhendée, après la fusillade.

Une quarantaine de Tibétains ont réussi à franchir la frontière et à gagner Katmandou.

Selon le témoignage d'un moine cité par l'association Campagne internationale pour le Tibet, le groupe comprenait "une quinzaine d'enfants âgés de 8 à 10 ans." Un responsable du Centre des réfugiés tibétains à Katmandou, Lhondup Dorje, estime pour sa part que deux personnes ont été tuées.

Les troupes chinoises de l'Armée populaire de libération ont "libéré", selon Pékin, le Tibet en 1950. La Chine poursuit depuis une brutale politique de sinisation de cette province qu'elle considère comme faisant partie de son espace politique et culturel.

Toutefois, nombre de Tibétains restent rétifs à ce qu'ils perçoivent comme une occupation de leur pays. Si au Tibet, toute opposition violente au régime chinois semble avoir été aujourd'hui éradiquée, Pékin continue de harceler tous ceux qui, parmi les Tibétains, refusent la pax sinica.

vendredi, octobre 13, 2006

Le numérique, c'est la fin de la démocratie bourgeoise


A l'heure de démocratie.fr
LE MONDE 11.10.06
©
Le Monde.fr


Extrait :
"C'est le directeur du quotidien El Pais en Espagne qui dit : "Le numérique, c'est la fin de la démocratie bourgeoise."

mercredi, octobre 11, 2006

Une autre vision

DSK à la vieille école : un politique impose ses idées mais il ne va pas a la rencontre des gens pour savoir ce qu'ils veulent. C'est comme cela que l'on arrive à un des taux d'abstention records : L'abstention aux élections sous la Vème République


Ségolène Royal intervenait samedi 7 octobre devant le Conseil National du Parti Socialiste :
La campagne sera participative : les citoyens ne veulent plus assister, immobiles, à des meetings, ou simplement prendre des tracts. Ils ont soif de participer, ils ont soif de compter pour quelque chose, et notre rôle sera de remettre le peuple au cœur du projet des socialistes. C’est comme cela que nous réussirons à construire le pacte social, et à rassembler la gauche. C’est comme cela, aussi, que nous donnerons la conviction que la volonté politique a un sens et qu’elle pourra agir juste. C’est la condition pour passer d’une démocratie de rejet à une démocratie de projet. La dénonciation de la droite ne suffira pas. Sinon, il y aura des désillusions, et des prises de distance.
(…)
Alors tout dépend de nous, personne n’y arrivera seul, tout dépend de notre courage, de notre sens des responsabilités, de notre volonté, de notre capacité à écouter et à imaginer, de notre intelligence collective. Les Français, si nous le méritons, ne demandent qu’à nous faire confiance. Aidons-les à comprendre notre époque pour que la France saisisse toutes ses chances.




Extrait :
Dominique Strauss-Kahn l'avait précédé : "le renouveau ne doit pas conduire à toutes les échappées vers les demandes de l'opinion. C'est à nous de structurer la vision politique, pas de la recevoir".

vendredi, octobre 06, 2006

DSK en calecon



Le phénomène des créneaux "communautaires" dans les piscines publiques, qui ne concerne pas seulement les musulmans, est en régression, selon une estimation établie à la rentrée par le ministère de l'intérieur. Il n'en resterait qu'à Lille et à Strasbourg.

Cette estimation contredit les affirmations de l'essayiste Robert Redeker qui, dans Le Figaro du 19 septembre, affirmait que "l'islam essaie d'imposer à l'Europe ses règles (telles que) l'ouverture des piscines à certaines heures exclusivement aux femmes" (Le Monde du 30 septembre).

A Sarcelles (Val-d'Oise), un créneau était attribué, depuis 2003, à une association de femmes juives de tendance orthodoxe, à la piscine municipale, le dimanche après-midi. La communauté d'agglomération Val-de-France, qui gère cet équipement sportif, y a mis un terme en septembre.

Le maire (PS) de Sarcelles, François Pupponi, déplore cette décision : "Je ne peux pas refuser d'attribuer une vacation dans un équipement sportif à une association sous prétexte qu'elle est religieuse. C'est une forme de discrimination, qui est contraire à la laïcité", argumente-t-il.

A la piscine de Lille-Sud, un créneau instauré en 2000 par la mairie fonctionne toujours le vendredi soir. Cependant, il évolue progressivement. Les hublots ouvrant sur l'extérieur, qui étaient occultés à la demande des nageuses, ne le sont plus. Denise Cacheux, directrice du centre social Grandir ensemble, qui gère ce créneau, espère une évolution progressive vers "un régime normal". "La demande est venue d'une association de femmes maghrébines, dont beaucoup étaient voilées, raconte-t-elle. Nous avons accepté, à condition que cet horaire soit accessible à toutes les femmes."

A Strasbourg, un créneau réservé aux femmes existe à la piscine de la Victoire, le lundi matin. Il a été établi en 1996, à la demande d'une association religieuse juive.

A Paris, des vacations dans les piscines publiques sont attribuées en dehors des heures d'ouverture, par exemple aux associations homosexuelles Aqua Homo et le Cercle du Marais.

Mais aucune ne concerne des associations religieuses. "Je ne confierai pas des créneaux à une association religieuse qui propagerait une vision inférieure de la femme, justifie Pascal Cherki, adjoint (PS) aux sports. Le communautarisme, c'est principalement religieux."

André Rossinot, coprésident du Parti radical, a recommandé dans un rapport remis le 20 septembre au ministre de l'intérieur l'adoption d'une "charte de la laïcité dans les services publics".

Chirac en prison (bis)

Le statut pénal du Président joue l'Arlésienne
Atermoiement autour d'un texte pourtant promis par le candidat Chirac en 2002.
Par Fabrice TASSEL
Liberation : Vendredi 6 octobre 2006 - 06:00

Coup de théâtre ou de bluff ? La sortie de Jacques Chirac, mercredi en Conseil des ministres, sur la nécessité d'inscrire vite le projet de loi sur la réforme du statut pénal du chef de l'Etat, intrigue. Car ce texte, examiné en Conseil des ministres en juillet 2003, est devenu une des Arlésiennes du programme du candidat Chirac à l'élection présidentielle de 2002. Il confirme l'immunité temporaire du chef de l'Etat pendant son mandat mais confirme qu'un mois après la cessation des fonctions présidentielles, les poursuites peuvent reprendre, ce qui menace Chirac dans un volet de l'affaire des emplois fictifs du RPR.

Lors de chaque allocution du 14 Juillet, le Président est resté muet sur ce sujet. Mardi, Bernard Accoyer, le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, semblait conforter cette situation de statu quo en jugeant, dans le Monde, que l'adoption de ce texte n'était pas «souhaitable» d'ici à la fin de la législature. Aussitôt, François Hollande, premier secrétaire du PS, montait au créneau, qualifiant cette éventualité d' «extrêmement grave». Et mercredi, après le Conseil des ministres, le même Bernard Accoyer opérait une acrobatique volte-face en affirmant que les députés de son groupe feraient «le maximum» pour satisfaire le choix de Chirac. «Le gouvernement suit les directives fixées par le chef de l'Etat et il inscrira le texte qui, d'ailleurs, a déjà été examiné en Conseil des ministres il y a fort longtemps. C'est prioritaire, sa volonté [celle de Chirac, ndlr] s'impose», ajoutait-il, avant de concéder «que l'ordre du jour apparaît très chargé» .

De fait, entre les examens obligatoires du budget et du projet de loi de finances sur la Sécurité sociale, auxquels il faut ajouter la privatisation de GDF au Sénat, l'examen du projet de loi sur la prévention de la délinquance à l'Assemblée nationale, le calendrier parlementaire apparaît très chargé, même si la volonté élyséenne peut toujours le bousculer.