lundi, février 28, 2011

Mulgon, vingt ans de sit-in face au bureau

Il reste là. A attendre. Quelque chose qui n'arrivera plus. Un battement au cœur. Une délivrance.
Cela fait longtemps que sa vie a commencé et surement sa vie finira là. C'est à force de patience que nous avons pu le faire parler car il a du mal à sortir de son intérieur mental.

Tout a commencé au début de sa vie quand il a commencé a s'éveiller. Aware, comme on disait à l'époque. A force de prendre des coups et qu'on le ballote à force de compromissions. Il rencontre la femme de sa vie. Il travaille ensemble. L'idylle se noue. La passion s'enchaine. Il divorce pour elle. Mais malgré qu'il est fait le premier pas, il reste seul. Sa maitresse n'ayant pas le courage de rompre. Première déprime. Première sentiment d'abandon. Pas d'ami. Peu de famille. La solitude. Le silence.
Il rebondi. Tout de moins sa vie. Pas droit comme les acrobates mais bancal, sur le côté. Des amours s'enchainent mais sa passion est toujours là. Première.
Il se perd. Sa fraicheur d'abord. Son innocence. Son argent, bien sûr.
Ils renouent tout de même. Tentative vaine. Mais cela ne dure jamais longtemps. Et la chute est d'autant plus dure.

On ne sait comment finalement il est arrivé là. Il est arrivé un jour ici. A planté sa tente devant le bureau de son amour. En espérant la voir subrepticement. Espérant que son cœur bâterait à nouveau. Peu à peu, il a sombré dans une douce folie. Comme on la rencontre chez les vieux clochards parisiens. Il fait parti des murs. De l'atmosphère.

Personne ne lui a dit que son amour est déjà parti depuis longtemps à la retraite. Il finira surement sa vie ici.


► Mis à jour le 01/03/2032 à 20h05, Mulgon Melta vient de décéder laissant tout son mystère dans ses liasses de journaux enfoui sous sa tente de fortune. Il a laissé tout son héritage à la commune de naissance de sa bien aimé. Il a laissé juste comme instruction au conseil municipal améliorer le bien-être des habitants.


Librement adapté de
Concepcion Picciotto, trente ans de sit-in face à la Maison Blanche
USActivist | 22.02.11

mardi, février 01, 2011

Faut rigoler

Aujourd'hui, j'ai bien ri :



Ca change du restaurant d'hier, un mec balaise (1m60 sur 1m60) s'étouffe. Rouge. Il a fait une fausse route et ne peux plus respirer. Sa femme cri 'taper lui dans le dos' mais ne bouge pas. Un client a coté se lève et lui tapote dans le dos. Cramoisi. Je me précipite (j'ai mon brevet de secouriste). il faut d'abord le soulever car il est dos au mur. Il faut que j'ai de l'élan avec ma main pour lui taper dans le dos. 3 violente tapes entre les omoplates. Il redevient blanc et toussote. Cela c'est passé très vite : 30 s. Mais grande angoisse pour moi. Je ne me voyais pas faire la méthode de Heimlich sur lui. Et je me disais : il va claquer dans les doigts.

Raciste

Ce qui m'avait surpris quand je suis allé en Égypte, c'est le racisme des égyptiens face aux 'arabes'. Un arabe pour un égyptien, c'est un bédouin du Sinaï. Quand un égyptien, dit 'c'est un arabe', il pense 'c'est un voleur de poule' voir un terroriste.

J'ai trouvé le même rejet en Algérie chez les berbères. Ils disent d'un ton méprisant 'c'est un arabe' ou 'c'est un sémite'.

Quand j'entends l'équation Frère Musulman = République islamique d'Iran. Je ne suis pas sur que cela tienne. Car d'un coté, il y a des égyptiens non sémite et de l'autre des perses chiites. pas sur que ce petit monde fasse bon ménage.

Mais bien sur, en occident, on aime les amalgames.