jeudi, juin 28, 2007
Ville a trois vitesses
Extrait :
Toulouse n'échappe pas à la tendance générale. La cité et son agglomération correspondent assez bien au schéma de la "ville à trois vitesses" décrite par le sociologue Jacques Donzelot. Relégation des enfants de l'immigration dans les cités, dont le Mirail est le symbole ; évasion des classes moyennes vers le périurbain et des quartiers autrefois populaires, comme les Minimes, chantés par Nougaro ; enfin, gentryfication du centre-ville par l'installation d'une nouvelle bourgeoisie.
mardi, juin 26, 2007
Politique de rien
Extrait :
Pourquoi ?
Un : c'est mal payé. Deux : c'est beaucoup moins intéressant que par le passé. Avec l'euro, il n'y a plus de politique économique. Avec les privatisations, il n'y a plus de politique industrielle. Avec la décentralisation, il n'y a plus de politique d'équipement. Avec la fin de l'Union soviétique, il n'y a pratiquement plus de politique militaire et stratégique. Et avec la globalisation, il n'y a plus de politique de rien. Le président de la République a infiniment moins de pouvoir qu'il y a vingt ans, les ministres n'en ont quasiment plus. Les énarques l'ont compris. Ils vont là où il y a de la lumière : dans les entreprises, dans les banques, dans les régions... Entrer en politique pour ne prendre que des coups ou servir d'assistante sociale est devenu un sacerdoce. Les énarques qui continuent à en faire me font penser à ces personnages de Tex Avery qui continuent à courir dans le vide après avoir franchi la falaise.
Un petit voleur
Zhuangzi
L'ancien président de la République Jacques Chirac pourra, à partir du 16 juin à minuit, être convoqué par des magistrats. En effet, selon l'article 67 de la Constitution, l'immunité du chef de l'Etat prend fin un mois après la passation de pouvoir avec son successeur. M. Chirac est de retour à Paris depuis quelques jours, et il a fait savoir qu'il se tenait à la disposition de la justice. Plusieurs affaires pourraient lui valoir une convocation judiciaire.
Les emplois contestés du RPR. L'enquête sur la prise en charge de permanents du RPR par des entreprises privées ou la Mairie de Paris, entre 1988 et 1995, a débouché sur le procès qui a abouti à la condamnation d'Alain Juppé. C'est au cours de cette procédure, ouverte en 1996 au cabinet du juge Patrick Desmure, à Nanterre, que fut saisie une lettre, signée de la main de M. Chirac, attestant la connaissance, par l'ancien maire de Paris, d'un système de prise en charge par la municipalité de permanents du RPR. Dans ce courrier, daté du 16 mars 1993, il demandait la promotion d'une secrétaire au sein des services municipaux, en soulignant le " dévouement exemplaire" dont elle avait fait preuve dans les " fonctions délicates" qu'elle exerçait au RPR. Dans une ordonnance du 15 avril 1999, M. Desmure a estimé avoir réuni " à l'encontre" du chef de l'Etat " des indices, au sens de l'article 105 du code de procédure pénale, d'avoir participé aux faits de prise illégale d'intérêts et de recel d'abus de biens sociaux".
Le juge Alain Philibeaux, successeur de M. Desmure, avait ouvert, le 12 décembre 2002, un dossier, provisoirement "gelé", visant expressément le chef de l'Etat. Dès le 16 juin, le juge Philibeaux pourra reprendre le cours de son instruction. M. Chirac pourrait alors être mis en examen pour " prise illégale d'intérêts".
Les chargés de mission du maire de Paris. La juge Xavière Simeoni enquête sur les "chargés de mission" employés au cabinet du maire de Paris, entre 1983 et 1998. C'est dans ce dossier qu'Alain Juppé a été entendu, comme témoin, le 15 mai. Mme Simeoni pourrait convoquer M. Chirac, mais une fois seulement que la Cour de cassation se sera prononcée sur les recours de quelques mis en examen. Or, mardi 12 juin, la haute juridiction a annoncé qu'elle rendra son arrêt dans ce dossier le 26 juin.
La cour d'appel de Paris avait validé, le 16 février, contre l'avis du parquet, les mises en examen pour " détournements de fonds publics" engagées contre les directeurs de cabinet successifs de l'ancien maire de Paris entre 1983 et 1995, Robert Pandraud, Daniel Naftalski et Michel Roussin. Au total, une vingtaine de personnes sont poursuivies dans cette affaire, dont l'ancien secrétaire d'Etat, Raymond-Max Aubert.
L'enquête sur la Sempap. Le juge Jean-Marie d'Huy investigue sur la gestion de la Société d'économie mixte parisienne de prestations (Sempap). Des malversations auraient été commises au sein de cette société chargée de l'impression de documents municipaux. Début 2002, plusieurs mis en examen ont évoqué des remises d'espèces au cabinet de M. Chirac à la Mairie de Paris. Plusieurs mois avant ces témoignages, un militant écologiste, partie civile dans cette affaire, avait réclamé - en vain - la convocation de M. Chirac. Cette démarche avait conduit la Cour de cassation à se prononcer, le 10 octobre 2001, sur le statut pénal du chef de l'Etat.
Euralair et Clearstream. M. Chirac semble moins exposé dans ces dossiers. Ouverte en septembre 2006 et confiée à Mme Simeoni, l'enquête sur Euralair pourrait le concerner dans la mesure où l'ancien chef de l'Etat et surtout son épouse auraient bénéficié de billets d'avion gratuits avant 1995. Dans l'affaire Clearstream, les juges d'Huy et Pons pourraient interroger M. Chirac - sous réserve qu'une telle audition soit autorisée par la Constitution - sur les "instructions" qu'il aurait données à Dominique de Villepin, si l'on en croit les carnets du général Rondot. Le Canard enchaîné avait affirmé que M. Chirac était convoqué dès lundi 18 juin dans ce dossier. Une fausse information, démentie par le parquet de Paris (Le Monde du 14 juin).
Qui donne aux pauvres
Extrait :
Le vieux dicton : "Qui donne aux pauvres prête à Dieu. Qui donne à l'Etat prête à rire", est toujours d'actualité.
En fait, sur l'article sur Citations sur l'État de Wikibéral on trouve :
Qui donne aux pauvres prête à Dieu, qui donne à l'État prête à rire.
Tristan Bernard
Chewing
Ce sont des courts métrages réalisés par ceux qui ont créé Wallace et Gromit.
lundi, juin 25, 2007
Evaporation
C'est étrange ces nouveaux adhérents qui arrivent pour voter puis maintenant disparaissent.
Extrait :
Les nouveaux adhérents, dont une partie s'est déjà évaporée, avaient
constitué sa principale force pour la désignation à la présidentielle. Or
Mme Royal n'a pas oublié, dans la perspective du congrès de 2008 où elle
compte prendre la direction du parti, qu'il faut six mois d'adhésion pour
pouvoir voter... Enfin, la présidente de Poitou-Charentes a souhaité que
l'écologie et le développement durable fassent partie des thèmes de la
refondation. "Ces garanties, nécessaires pour rééquilibrer la date tardive
du congrès sont remplies, j'approuve donc le texte, mais je surveillerai de
très près le déroulé", dit-elle.
vendredi, juin 22, 2007
Trahison
- son coté pipole
- attendre 2 ans pour annoncer que son mec la trompe mais le garder pour l'élection car ça fait mieux
- dire après coup que son programme n'était pas tenable
Nouveau siecle
Le jeune père : J’ai un garçon
L’ami rectifiant : Tu verra quand à 14 ans, il te ramènera un mec a la maison
Petit blanc
Un déontologue regardant la liste des nouveaux embauchés
Et Moi Et Moi Et Moi
C'est un président qui dit "je" comme il respire, au risque d'étouffer son gouvernement. Un président qui communique tout le temps, surtout après une victoire moins belle qu'espéré aux élections législatives et avant un rendez-vous capital pour sa crédibilité internationale à Bruxelles.
Un hyperprésident ? En plaçant sa séquence de communication sous les ors de l'Elysée, M. Sarkozy a voulu montrer que tout se passe ici : dans la salle des fêtes bruissante des murmures des parlementaires UMP conquis ou dans son bureau où ont été convoqués les caméras de TF1.
Problème : comment évoquer ses ministres – et notamment le premier d'entre eux – dans un discours dont la version écrite ne fait quasiment aucune mention ? Facile quand il s'agit de remplacer un "je veux" par un "nous voulons". Mécanique quand il faut saupoudrer de quelques "François Fillon" des phrases dans lesquelles son nom avait été oublié par la "plume" habituelle du président de la République, Henri Guaino.
Mais parfois périlleux, au moins pour la syntaxe. En témoigne cette phrase baroque à propos de la réforme de l'Etat : "C'est un chantier prioritaire et je le piloterai directement avec le premier ministre", était-il écrit dans le texte remis à la presse, "et moi-même" a ajouté le président pour faire bon poids...
Devant les élus, il n'a même pas cherché à réprimer un sourire lorsqu'il a assuré M. Fillon "de sa fierté pour la manière dont il a conduit la composition de ses deux gouvernements".
Insouciant de la contradiction flagrante, M. Sarkozy continue : "Un président de la République ça ne constitue pas un gouvernement en fonction de ses amitiés, de l'ancienneté, des équilibres territoriaux de telle ou telle famille politique. On ne fait pas de grandes réformes avec une petite équipe."
D'ailleurs, si certains veulent se plaindre, qu'ils s'adressent à lui : "Moi j'assume les ambitions déçues " de ses amis.
Devant les caméras de TF1, il s'est efforcé d'être un peu plus partageur, citant ses ministres (notamment Jean-Louis Borloo et Christine Lagarde), mais une fois de plus le "je" l'emporte. L'ouverture ? "Je ne voulais pas que ce soit un coup, un truc sans lendemain. J'ai l'ambition d'être le président de tous les Français."
Son absence médiatique entre les deux tours des législatives ? : "J'ai réfléchi. Mais je ne suis pas le sauveur suprême". On a failli l'oublier.
jeudi, juin 21, 2007
Vive TF1
Daniel Schneidermann c'est deja fait virer du Monde. Continuons le combat !
Arrêt sur Images va disparaitre du paysage audiovisuel français.
Cette décision "sans réelle explication" n'a pas lieu d'être sur une chaine publique qui se présente comme une chaine pédagogique.
Arrêt sur Images est une des rares émissions ( si ce n'est la seule ) qui exerce un regard critique sur la télévision et sur l'image en général.
Nous demandons que cette émission soit maintenue.
mercredi, juin 20, 2007
On peux meme plus gagner plus
Le projet de loi sur les parachutes dorés n'est pas encore adopté que déjà, les avocats en redoutent les effets pervers, et les astuces juridiques qui permettront de contourner le dispositif.
"Plus les schémas seront complexes en France, plus la tentation sera grande de monter des mécanismes occultes à l'étranger", alerte Alain Géniteau, avocat spécialisé en droits de sociétés. Faire voter l'indemnité de départ par une filiale étrangère d'un groupe, soumise à une réglementation plus souple, est une alternative souvent évoquée. "Avec un peu de chance, les montants n'apparaîtront que de façon globalisée dans les comptes", présage M. Géniteau.
Pour échapper à la future loi et profiter d'un environnement législatif plus tolérant à l'étranger, les dirigeants pourraient aussi opter pour le "fractionnement" de leurs rémunérations.
Pour un mandataire social, cette technique - déjà utilisée aujourd'hui pour des raisons fiscales - consiste à expliquer que la majeure partie de son activité est liée aux filiales étrangères et non à la holding française. S'il parvient à démontrer, par exemple, qu'il passe cent cinquante jours hors de France et que 70 % de sa rémunération en dépend, il sera exempté de l'application de la loi française sur cette portion de ses revenus.
A l'extrême, souligne l'avocat Alain-Xavier Briatte, les entreprises peuvent même décider de déplacer leur siège dans un autre pays de l'Union. Enfin, si un dirigeant part sans avoir rempli les performances requises, donc privé de son parachute doré, le recours à la justice n'est pas exclu. Il s'agit de menacer d'attaquer l'entreprise en justice pour négocier des "accords transactionnels", explique M. Briatte. "Un dirigeant peut chercher à démontrer que les objectifs fixés étaient inatteignables ou que le changement de contexte les a rendus caducs", rapporte Florence Dupont, chez Linklaters. L'entreprise s'entend alors avec lui sur une indemnité compensant la perte du parachute.
Sans attendre le vote de la loi, certains dirigeants d'entreprise proches de la retraite envisageraient même d'anticiper leur départ. "Les départs en cours de dirigeants vont s'accélérer", estime Mme Dupont, qui a recensé une petite dizaine de cas parmi des sociétés de taille moyenne.
La pile
Une complainte récurrente monte, depuis la présidentielle, au sein des cabinets ministériels, à Matignon et à l'Elysée : l'interdiction d'utiliser le Blackberry, un assistant personnel permettant de téléphoner et de recevoir des courriers électroniques (Le Monde du 9 juin).
Débauchés dans des banques d'affaires, des cabinets d'avocats et des entreprises, ils n'en reviennent toujours pas. "On a le sentiment de perdre un temps fou, il faut réapprendre à travailler à l'ancienne, en fait de rupture, on vit plutôt une fracture technologique", s'exclame ce directeur de cabinet d'un grand ministère. Près de 7 millions de personnes, des cadres et des dirigeants du monde entier, ne peuvent plus vivre sans ce bijou de technologie, leader en France et aux Etats-Unis.
La première circulaire du secrétariat général de la défense nationale (SGDN) remonte à dix-huit mois, mais elle a dû être renotifiée. Il est hors de question, dit-on au SGDN, de laisser circuler des informations gouvernementales entre des mains étrangères.
PROBLÈME DE SÉCURISATION DES DONNÉES
Le Blackberry pose, selon Alain Juillet, haut responsable de l'intelligence économique auprès du gouvernement français, "un problème de sécurisation des données". Cet outil de communication est fabriqué par la société canadienne Research in Motion (RIM), et l'ensemble des données transite par deux serveurs situés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. En clair, la France, qui a été le premier pays à s'inquiéter d'éventuels détournements, craint que le réseau d'interceptions de communications de la National Security Agency (NSA) américaine ne puisse espionner l'action du gouvernement.
"Ils ont essayé de nous proposer autre chose pour remplacer nos Blackberry, mais cela ne fonctionne pas et certaines personnes utilisent en cachette leur Blackberry", constate un membre du cabinet du premier ministre. La direction centrale des systèmes de sécurité et d'information, attachée au SGDN, planche sur des outils alternatifs, mais la tâche est rude. "Non seulement, l'administration est un puits de paperasse sans fond, mais en plus nous ne fonctionnons pas dans le même espace-temps que nos interlocuteurs", s'impatiente un directeur adjoint de cabinet.
"Les risques d'interceptions sont pourtant réels, c'est la guerre économique", plaide M. Juillet. Pour preuve des risques encourus, dit-il, "avant toute grande négociation entre des banques d'affaires américaines et des entreprises, chacun sort son Blackberry et en extrait la pile pour montrer que tout se déroule dans un climat serein".
Dans le passé, M. Juillet a été PDG de Marks & Spencer avant de prendre la tête de la direction du renseignement de la DGSE, notamment chargée des relations avec les entreprises françaises.
jeudi, juin 14, 2007
Vichy 2 - Le retour
Vous souhaitez dénoncer votre voisin ou voisine ? Tapez 1. Un membre de votre famille ? Tapez 2. Notre président ? Tapez la racine carrée de 27 443. Enregistrez votre délation après le bip, puis appuyez sur la touche #."
Lancé le 10 mai, le site Web du "Ministère du civisme et de la délation" propose de "remettre la France sur les rails en signalant tout comportement suspect". Fidèle à son mot d'ordre ("Pour une France plus efficace, nous simplifions vos démarches"), delation-gouv.fr propose aussi aux délateurs d'oeuvrer par téléphone (08-11-95-75-79 : prix d'un appel local, non surtaxé). Un "Numéro Unique de Délation", accolé à chaque dénonciation, permet de la consulter sur le site Web, mais aussi d'obtenir un crédit d'impôts équivalent à 10 % du montant de l'amende infligée à ceux qui ont été dénoncés, au cas où la délation aboutirait à une condamnation...
Le "Ministère", qui garantit l'anonymat aux délateurs, précise cependant que "si vous n'êtes pas soumis à l'impôt sur le revenu, vous n'avez droit à rien".
Le graphiste et l'informaticien ("qui se lèvent tôt ET se couchent tard") à l'origine de cette "blague de potache" l'ont lancée dans la nuit du 10 mai, deux jours seulement après en avoir eu l'idée. A deux heures du matin, ils postaient un message sur le forum de Motorhino, "le site des motards en échec scolaire" (sic).
"DICTATURE PARTICIPATIVE"
Le "buzz" est tel que vingt-quatre heures plus tard, delation-gouv.fr comptabilisait déjà 60 000 visites. Un mois après, il frôle le million de consultations et compte près de 90 000 références sur Google, mais aussi 90 000 délations.
Voici quelques exemples de "dénonciations" que l'on peut découvrir sur le site : "Mohamed A., mon père, est basané et m'a refilé cette saloperie de maladie" ; "a voté pour l'Ukraine à l'Eurovision 2007" ; "la DDASS, qui refuse de prendre mes enfants dont je ne veux plus" ; "pense que voter à droite le rend beau et fort" ; "appartient à la France qui se lève tôt et qui se recouche après"...
Les deux instigateurs du "Ministère du civisme et de la délation", qui signent Lacombe Lucien, ne veulent pas en rester là. Au vu du succès de leur site, des messages d'encouragement et des propositions de collaboration, ils envisagent d'organiser, à Paris, "un truc marrant, et très manichéen", autour de l'idée de "dictature participative". Pour "en finir avec Mai 68 et revenir aux vraies valeurs", ils comptent aussi organiser des "stages de logique de droite". En toute mauvaise foi.
Lui Lui Lui
Sarkozy «ivre d'être là», selon un journaliste suisse
Par Rue89 17H47 13/06/2007
Alors, saoul ou pas saoul, le Président? Richard Werly, journaliste au Temps, était en face de lui pendant la conférence, au G8.
La question file sur tous les sites internet depuis que circule, y compris sur Rue89, cette remarquable vidéo reprise d'un journal télévisé belge. La meilleure réponse jusqu'ici est venue, comme d'habitude, de l'étranger. Richard Werly, correspondant bruxellois du quotidien suisse Le Temps, était assis face à Nicolas Sarkozy lors de sa conférence de presse du G8, jeudi en Allemagne.
Son verdict, paru mercredi dans son journal: le président français était "à côté de la plaque. Pas alcoolisé. Plutôt survitaminé. Comme dopé. Quelque chose sonnait faux dans ses mots. Il n'était pas ce soir là le chef de l'Etat français. Il était "Sarko", cet énergique politicien qui vous veut du bien, vous sourit mécaniquement, est bourré de tics et ramène tout à lui: la victoire arrachée à Bush sur le climat, l'arrêt des souffrances au Darfour..."
"Amphétamines, alcool, déprime? Laissons de côté les rumeurs qui vagabondent sur l'internet", ajoute-t-il. "Ce qui m'a sidéré, en cette fin d'après-midi au G8, c'est que Nicolas Sarkozy ne parlait pas de l'état du monde. Il nous parlait de lui, de sa 'franchise', de son 'agenda', de son 'calme'. D'abord ivre d'être là. Saoulé par ses propres paroles."
Un témoignage suisse, pour mieux comprendre la France. De son côté, le présentateur du journal de la RTBF, la télévision publique belge à l'origine de l'affaire, a présenté ses excuses auprès de l'ambassade de France. Il avait affirmé en lancement de la fameuse vidéo que le président français n'avait "pas bu que de l'eau" lors de sa rencontre avec Vladimir Poutine...
Non à Mai-68, retour aux acquis de Vichy
La première a eu lieu en 2003 à l'initiative d'un groupe d'intermittents du spectacle. Depuis, il y en a eu une trentaine en province et à Paris. La dernière en date a parcouru la rive gauche parisienne, de la place Saint-André-des-Arts au Panthéon, mardi 12 juin, en fin d'après-midi. A mi-chemin entre happening dada et protestation politique, voici un genre nouveau : la manifestation de droite.
Pour la réussir, il faut deux ou trois cents participants, jeunes ou moins jeunes, seuls, en couples ou en famille qui ont appris l'heure et le lieu par le net (http://a360.typepad.com/manifdedroite/), une organisation discrète et précise du défilé, des voilettes et des bérets, des costumes gris et des robes à fleurs, des guêtres et des talons aiguilles, des cigares et du champagne, quelques drapeaux tricolores et, surtout, des pancartes, des slogans parodiques et satiriques. Ceux-ci s'adaptent aux circonstances politiques actuelles.
Le supposé groupe des Amis sarthois de François Fillon a donc son affiche : "Vas-y, Fillon, appuie sur le champignon". Dans le même genre, on trouve "Besance No, Sarko Si" et, plus méchants, "Non à Mai-68, retour aux acquis de Vichy", "La pauvreté, c'est génétique" et, lancé devant le monument "Jaurès, Jaurès hors du Panthéon !". Il y a les slogans économiques - "Ne taxez pas les revenus du capital", "Moins de fonctionnaires, plus de milliardaires" - et les moraux - "Les homosexuels, c'est pas naturel". Il y a aussi les culturels : "Travail, famille, patrimoine", "La culture, ça fait mal à la tête". La télévision est un sujet de choix : "TFI sur toutes les chaînes", "La publicité, c'est la vérité". On se réclame de Bigard, de Tiberi, de Johnny, de Sardou.
Tout cela, proprement écrit sur des panneaux ou scandé à l'unisson avec un air de conviction, plonge les passants - et les touristes plus encore - dans une brève stupeur, avant qu'ils ne comprennent : il s'agit d'une farce. Ces jeunes filles et jeunes gens endimanchés s'amusent. Vraiment ?
mercredi, juin 13, 2007
vendredi, juin 08, 2007
J'achete un velo !
Manifestation Cyclonudiste
samedi 09 Juin 2007 14H00
Jardin de Reuilly, Avenue Daumesnil, 75012 12ème Arrondissement, Paris, France
Pourquoi manifester ?
Nous dénonçons le fait que nos rues soient accaparées par les voitures, les motos, les scooters. La ville est ainsi devenue un lieu hostile, dangereux et pollué. Les transports motorisés sont la première source de gaz à effet de serre, de danger et de nuisance en ville. Nous voulons que l'espace public soit de nouveau un lieu convivial et accueillant, un espace dédié aux
personnes et aux rencontres, pas aux machines et à la vitesse.
Moins de pétrole = plus de vie !
Pourquoi à bicyclette ?
Le vélo est un moyen de transport urbain efficace, écologique et convivial. C’est un symbole de liberté et un instrument concret de transformation sociale. Il ne consomme pas de pétrole, ne participe pas à la destruction de la planète et reste loin des enjeux financiers et guerriers liés aux énergies fossiles.
Les autos à la casse, des vélos à la place !
Pourquoi nus ?
Parce que les cyclistes sont nus et vulnérables dans le trafic automobile où dominent la mécanique, la puissance et la vitesse. Nous montrons notre corps avec naturel, sans fausse pudeur pour simplement rappeler que nous sommes des êtres vivants et que nous voulons préserver notre environnement lui aussi vivant.
L'indécence, c'est l'essence !
Ou est l'épouse ?
Extrait :
"Les Nations unies, le Conseil de l'Europe, les ONG professent de beaux principes qui s'appliquent aux Européens et aux Occidentaux. Mais quand il s'agit d'Arabes et de musulmans, tout cela n'est plus qu'un peu d'encre sur du papier, déplore Abou Omar. Justice ne sera pas rendue. Le gouvernement italien s'abrite derrière le "secret d'Etat". Les commandos de la CIA ne comparaîtront pas. Ce procès a pris une ampleur internationale, mais cela ne me concerne pas. Le scandale a éclaté quand le chef des services de renseignement italiens en Irak, Nicola Calipari, a été tué par les Américains (en 2005). Les Italiens ont voulu leur renvoyer une gifle ; ils se sont servis de mon cas, comme on sort une carte maîtresse dans un jeu de poker, sans aucune considération pour mes souffrances."
Abou Omar à Alexandrie, en mars, en compagnie de son épouse : enlevé en février 2003 en Italie, il a été transféré en Egypte, où il a été torturé. Il a été libéré en février 2007. GEBAUER/SPIEGELONLINE/ROPI/REA
Nota : Cette image est paru que sur l'édition papier
jeudi, juin 07, 2007
Travailler c'est trop dur
Extrait :
Près du quart de la main-d'oeuvre mondiale (22 %), soit 614,2 millions de personnes, travaillent en moyenne plus de 48 heures par semaine. C'est la conclusion d'une étude rendue publique, jeudi 7 juin, par le Bureau international du travail (BIT) à Genève sur le temps de travail dans le monde, la première du genre.
Ensuite, de nombreuses activités économiques se sont "informalisées". Celles qui sortent du champ de la loi représentent au moins la moitié des emplois dans les pays en développement, et sont à 75 % le fruit de travailleurs indépendants qui ont en commun, de travailler énormément, qu'ils appartiennent au monde industrialisé ou à celui en transition. "Un grand nombre de travailleurs non qualifiés est contraint de s'auto-employer, faute de trouver un travail rémunéré", note le rapport.
Les experts du BIT font également remarquer que les femmes, qui doivent faire face à une double contrainte, ne sont pas à la même enseigne que les hommes. Elles doivent effectuer des travaux domestiques, aller s'approvisionner en eau ou en bois, mais aussi s'occuper des enfants, des personnes âgées ou des proches atteints du virus du sida.
Un cercle vicieux se met en place, dans lequel, en raison des bas salaires, les travailleurs cumulent les heures pour joindre les deux bouts et où les entreprises confrontées à une faible productivité horaire, doivent solliciter toujours plus leurs employés pour remplir les objectifs de production.
Les motivations varient selon les niveaux de développement du pays. Les auteurs ont découvert que parmi les pays industrialisés, la France compte le plus fort pourcentage de travailleurs indépendants qui travaillent plus de 48 heures par semaine. Environ 60,2 % des personnes installées à leur compte travaillent au-delà de ce seuil, considéré comme excessif par le BIT, contre seulement 28,5 % aux Etats-Unis. En revanche seuls 8,6 % des salariés français étant concernés, cela porte la proportion à 14,7 % dans l'emploi total.
Enfin, contrairement au cas des pays en voie de développement, il s'agit ici d'une population plus spécialisée, plus âgée, avec un niveau d'éducation supérieur. "Ils travaillent de longues heures pour maximiser leurs revenus, c'est un choix de vie plus qu'une contrainte", précise Jon Messenger.
Plus de 600 millions de personnes travaillent trop dans le monde
REUTERS
07.06.07 13h59
GENEVE (Reuters) - Plus de 600 millions de personnes à travers le monde travaillent au-delà de 48 heures par semaine, la Grande-Bretagne étant celui des pays riches dont les habitants travaillent le plus longtemps, selon une étude publiée par le Bureau international du travail (BIT).
Le rapport, qui couvre cinquante pays, souligne que le mouvement vers une durée maximale hebdomadaire de 48 heures est encore très inégal, même si cet objectif a été accepté par les membres du BIT il y a près d'un siècle.
Le Pérou est en tête du classement avec plus de la moitié des travailleurs dépassant les 48 heures hebdomadaires (50,9%). Suivent la Corée du Sud (49,5%), la Thaïlande (46,7%) et le Pakistan (44,4%).
Dans les pays développés, le Royaume-Uni est en tête: 25,7% des Britanniques travaillent plus de 48 heures par semaine. Ils sont suivis par les Israéliens (25,5%), les Australiens (20,4%), les Suisses (19,2%) et les Américains (18,1%).
"La bonne nouvelle, c'est que des progrès ont été enregistrés dans l'encadrement des heures de travail normales dans les pays en développement et les pays en transition, mais les conclusions de cette étude sont globalement et absolument inquiétantes", a dit Jon C. Messenger, co-auteur de l'étude.
Le BIT insiste sur les effets bénéfiques d'une réduction des heures travaillées: amélioration de la santé et de la vie familiale des travailleurs, limitation des accidents du travail et accentuation de la productivité des travailleurs
lundi, juin 04, 2007
Une collection de timbres
Montres
Nicolas Sarkozy ou l’art de l’apparat
Le Monde - Argent
Dimanche 3 - Lundi 4 juin 2007
PARMI les nombreux signes que le nouveau président de la République a lancés depuis son élection, un n’a pas échappé aux amateurs de montres. Lors du débat télévisé entre les deux finalistes de l’élection présidentielle, le 2 mai, Nicolas Sarkozy arborait ostensiblement une très belle montre.
Il la portait assez lâche sur le poignet, elle dépassait ainsi franchement de la manche de son costume. Devenu président,au soir du 6 mai, après son premier discours, il rejoignit un grand restaurant parisien pour fêter l’événement avec sa famille et quelques amis… dans la plus grande discrétion.
Les photographies de Paris-Match publiées la semaine suivante permirent aux curieux, grâce à un gros plan de l’objet, de se faire une idée plus précise de la montre présidentielle. Il s’agit donc, après enquête auprès de spécialistes, d’une Rolex Daytona en or. Cette montre de la série Z en or blanc (référence 116 509) coûte 22 530 euros.
Ce chronographe Daytona est un modèle automatique avec mouvement Rolex. Il se trouve facilement, on peut l’acheter moins cher aux Etats-Unis, et surtout il vaut moins d’occasion que neuf. Rien à voir avec les modèles mythiques de Rolex Daytona anciennes comme la Paul-Newman, qui s’échangent au prix de 65 000 euros.
Cette Rolex moderne sied parfaitement à quelqu’un qui s’envole quelques jours plus tard sur un jet privé pour une croisière sur un yacht de milliardaire. Rien d’anormal pour quelqu’un qui affiche un attrait certain pour le luxe et les symboles de la réussite.
Le goût des objets est une constante chez notre nouveau président. Il se fait volontiers photographier à son bureau, sur lequel on découvre une partie de sa collection de stylos, et ne fait pas mystère d’avoir également une collection de timbres, une passion héritée de son grand-père, dont la valeur n’est évidemment pas publique.
Pour revenir aux montres présidentielles, Nicolas Sarkozy a arboré longtemps une Rolex Oyster Datejust ancienne, manifestement une montre de famille. Plus récemment, on l’a vu régulièrement avec une Breitling Navitimer, beau chrono d’aviateur à
fond noir et trois cadrans blancs, un modèle moderne. On voit cette montre au bras de certains enfants du couple présidentiel. Quant à Cécilia Sarkozy, elle porte souvent un chrono blanc J12 de Chanel. Comme Bernadette Chirac…
On trouve des photos de M. Sarkozy ministre de l’intérieur arborant une très belle montre classique dotée de nombreux compteurs. C’est une Breguet, la 3 130 BA/11/986, un modèle automatique en or jaune (il existe en or blanc) avec réserve de marche, date et phases de lune. Son prix : environ 25 000 euros.