jeudi, août 31, 2006
Pan sur le bec
Maxime absolue, qui doit toutefois s'arrêter dans la limite de cet autre adage :
Summus jus, summa injuria (Trop grande justice est injustice).
Vu sur Ab Nihilo :
Répertoire de citations, locutions et expressions latines, traduites, classées, commentées, expliquées. La traduction est accompagnée de phrases employées dans la littérature par des auteurs célèbres.
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Bio
"Je refuse d’acheter des produits non bios. D’abord, même si je les ramène à la maison, ma femme ne les mangera pas."
Un parisien propriétaire de deux grosses voitures
"Mais si on me fournit 5 concombres, je ne saurais quoi en faire."
Une jeune fille en mini jupe.
Tang Media
Le groupe Tang Média, filiale du groupe européen d'épicerie asiatique, a lancé, lundi 28 août, un bouquet de chaînes de télévision sur ADSL en partenariat avec l'opérateur Free. Baptisé "Grande muraille", ce bouquet est proposé gratuitement jusqu'à la fin octobre avant d'être commercialisé au prix de 8,88 euros par mois.
L'offre de Tang Média est composée de chaînes généralistes (CCTV4, Beijing TV, Shangaï Dragon TV), d'une chaîne de cinéma (China Movie), de divertissements (CCTV Divertissement), de chaînes régionales (Xiamen Star TV, Zheijiang Star TV, etc) et également, pour la première fois en France, d'une chaîne chinoise diffusée en langue française (CCTV EF).
Cette offre s'adresse en priorité à la communauté chinoise vivant en France, estimée à environ 600 000 personnes. "Nous avons importé le concept des Etats-Unis et nous comptons le décliner à travers l'Europe en commençant par la France", explique Jean-Louis de Rouglaudre, directeur exécutif de Tang Média qui, depuis sa création, en 2001, distribue des programmes européens en Chine, en produit pour le marché local chinois, et distribue des films français en Chine.
Selon M. de Rouglaudre, le bouquet "Grande muraille" pourrait bientôt s'épanouir en Angleterre, en Allemagne, en Espagne et en Italie, où vivent d'importantes communautés chinoises. "Ce bouquet est une opération clairement commerciale qui s'inscrit dans la stratégie du groupe", poursuit-il. D'ailleurs, la promotion du bouquet se fera majoritairement dans les supermarchés des frères Tang et dans les nombreux restaurants chinois du territoire français.
TOUCHER TOUTES LES CULTURES
Pour Michaël Boukobza, directeur général de Free, l'accord avec Tang Média correspond à la volonté de l'opérateur "d'élargir son offre de télévision et de toucher toutes les cultures". L'offre de Free étant de 85 chaînes sur le bouquet basique et de 250 chaînes en comptant les différentes options.
"C'est une stratégie que nous avons déjà lancée il y a un an avec un bouquet de chaînes arabes", dit M. Boukobza en soulignant que l'offre de télévisions asiatiques, lancée lundi, sera accessible dans les différentes langues parlées au sein de la communauté chinoise vivant en France.
Tant du côté de Tang Média que de celui de Free, on se refuse à dévoiler le budget d'une telle opération. "Il s'agit d'un budget significatif", dit M. de Rouglaudre, qui prévoit toutefois que "ce bouquet sera rentable à court terme".
La PLS sur une femme enceinte qui est inconsciente et qui respire
1 - du côté Gauche comme Grossesse
2 - moi je dis coté coeur
3 - on met une femme enceinte inconsciente en PLS sur le côté gauche parce qu'elle est "mal à droite" (maladroite)
4 - le decubitus laterale gauche (DLG)
mardi, août 29, 2006
Plus con que cela : y a pas
Trois membres de la famille Hallyday, parmi les plus célèbres -Johnny, Laetitia et David- ont adhéré au parti de Nicolas Sarkozy, a confirmé mardi 29 août la députée UMP de Meurthe-et-Moselle Nadine Morano.
"Ca fait longtemps que je suis au courant de cet engagement de Johnny Hallyday", a déclaré Nadine Morano sur RTL. "Nicolas Sarkozy me l'avait dit, je savais très bien que Johnny Hallyday avait adhéré à l'UMP (...), nous sommes très, très heureux, effectivement de l'accueillir".
La députée a annoncé la présence de la rock star "à Marseille dimanche matin lors du discours de Nicolas Sarkozy" pour la clôture de l'université d'été de l'UMP.
"De gauche comme de droite"
Johnny Hallyday "soutient l'action de Nicolas Sarkozy, c'est un chanteur populaire que j'apprécie énormément, que beaucoup de Français apprécient, comme d'autres artistes, comme Jean Reno, comme Christian Clavier, j'en aurais beaucoup d'autres à citer qui ont rejoint Nicolas Sarkozy", a indiqué Nadine Morano.
"Des artistes de gauche comme de droite ont salué en Nicolas Sarkozy l'action qu'il a prise pour lutter contre le 'peer to peer' et pour la protection intellectuelle des artistes", a-t-elle ajouté.
Interrogée sur la possible utilisation du titre "L'envie d'avoir envie" comme hymne de la campagne électorale de l'UMP, la députée a démenti "que Nicolas Sarkozy ait envie de s'accaparer quoi que ce soit". AP
lundi, août 28, 2006
Moyen memotechnique pour retenir les chiffres romains
I : 1
V : 5
X : 10
L : 50
C : 100
D : 500
M : 1000
Jeune rebelle
Entendu à Montreuil ce samedi dans la rue commerçante. Un jeune rebelle, au cheveux long, treillis, en train de rouler sa cigarette, regardant la devanture d'un magasin où l’on vends des brûles parfums, encens, papier d’Arménie.
L'angoisse de cette mort
Extrait :
L'amour qui se déploie sans mesure, l'amour qui se rit des limites, l'amour capable de transformer de fond en comble les êtres, l'amour si merveilleusement vivant et vivifiant peut donc lui aussi mourir ! De plus en plus souvent, semble-t-il, si on en juge à la crise qui frappe l'institution du couple. Et ce, à la suite, était-il implicitement admis, de la disparition de la satisfaction sexuelle qui en a toujours été considérée comme une condition, sinon comme une preuve.
Qu'un(e) amant(e) ne se résigne pas à cet état de chose au point de lui chercher et de lui trouver parfois une solution, ne voilà-t-il pas de quoi lui valoir assentiment et sympathie ? Et qui pourrait trouver à y redire quand il se sait lui-même dans l'angoisse de cette mort, quand il sait combien l'absence d'amour ferait sombrer son propre ordinaire dans l'indigence et la tristesse !
vendredi, août 25, 2006
Quand Hergé fouille la Licorne
Nous sommes en 1698. La Licorne, un fier vaisseau de troisième rang de la flotte de Louis XIV, a quitté l’île Saint- Domingue, dans les Antilles, et fait voile pour l’Europe avec, à bord, une cargaison de… de… enfin, il y avait surtout du rhum… » A cette hésitation alcoolophile, on aura identifié le narrateur. Qui n’est rien moins que le tonitruant capitaine Haddock mettant en scène l’épopée de son lointain ancêtre, le chevalier François de Hadoque, seul maître à bord – après Dieu s’entend –de la Licorne. Laquelle, tombée quelques pages plus loin entre les griffes du pirate Rackham le Rouge, sera sabordée par son propre capitaine, emportant dans les flots – du moins le pense-t-on – le mirifique trésor du flibustier.
Qui ressemble fort aux scaphandres lunaires qu’a dessinés Hergé
COLLECTION ROGER-VIOLLET
jeudi, août 24, 2006
Un presage
LA ROCHELLE (AFP) - Une baleine morte d'une vingtaine de mètres a été découverte jeudi matin échouée dans le chenal menant au port de la Rochelle, a-t-on appris auprès de la brigade nautique de la gendarmerie.
Le cétacé sans vie a été découvert vers 06H00 lorsque des gendarmes de la brigade nautique assuraient la sécurité d'un paquebot de croisière en cours d'accostage. Les lumières du bateau ont révélé un objet flottant sur l'eau, que les gendarmes ont d'abord identifié comme une coque de navire retournée.
La baleine, qui représentait un danger pour la navigation dans le chenal, a été conduite par un bateau du port de commerce dans une cale de mise à l'eau au port de pêche, a indiqué l'adjudant Frédéric Taymont, commandant de la brigade nautique de La Rochelle.
Le Centre de recherche sur les mammifères marins (CRMM) a été alerté. Il est exceptionnel que des baleines viennent s'échouer dans la région
L’Etoile rouge etincelante
Les médias officiels ont annoncé, le 15 août 2006, que les sites Internet devront bientôt obtenir une autorisation de l’Administration d’Etat de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision (SARFT) pour diffuser des vidéos en ligne.
"Ces nouvelles mesures risquent de considérablement restreindre les possibilités offertes par ce format aux internautes pour s’exprimer en ligne", a déclaré Reporters sans frontières. "Outre les parodies de films classiques ou les créations artistiques, il sera désormais impossible de diffuser, sur son site Internet, des reportages vidéo réalisés de manière indépendante et qui s’écarterait du point de vue officiel", a ajouté l’organisation.
Ces restrictions viendront compléter les Mesures pour l’administration de la diffusion de programmes audiovisuels par Internet ou autres réseaux de communication de 2004. Appelées "directive n°39" par les professionnels des médias, elles avaient pour objectif principal de réguler la diffusion des programmes de radio et de télévision par Internet. Les nouvelles mesures vont donc venir parachever un processus qui consiste à intégrer Internet aux médias traditionnels en ce qui concerne leur régulation.
Les sites souhaitant diffuser des vidéos sur Internet devront donc être enregistrés auprès des autorités et leurs contenus validés par celles-ci avant d’être mis en ligne. La SARFT a d’ailleurs d’ores et déjà décidé que les grands portails Internet chinois tels que Sina, Sohu, Netease, QQ ou Tom seront autorisés d’office à diffuser des vidéos en ligne. Ces entreprises se sont déjà soumises aux règles d’autocensure. L’organisme de régulation, pour appliquer ces nouvelles restrictions, va mettre en place un système de surveillance sur le plan national avec des centres basés à Pékin, Shanghai et Canton.
Les vidéos sur le Net pullulent ces derniers mois, notamment depuis la mise en ligne, en février dernier, d’un court-métrage de Hu Ge intitulé "Meurtre pour un pain à la vapeur". Son clip d’une vingtaine de minutes parodiait le film de Chen Kaige, "La Promesse", en se moquant de l’élocution monotone des présentateurs de la télévision d’Etat. Un autre de ces courts-métrages reprenait le film de propagande "L’Etoile rouge étincelante" en faisant passer son héros patriotique en chanteur de variété. Certains commentateurs avaient considéré que la satire avait été poussée trop loin et que la distorsion de la révolution chinoise sur le plan historique était "immorale et inacceptable".
Le phénomène de la vidéo en ligne s’est développé de manière exponentielle en Chine. Par exemple, Toodou.com, un service chinois d’hébergement de vidéos, comptait, en janvier 2006, plus de 150 000 utilisateurs enregistrés. En décembre 2005, 8 000 vidéos avaient été envoyées sur leurs serveurs et elles ont été vues 3 000 000 de fois. En avril 2006, ces chiffres s’élevaient respectivement à 35 000 et 35 000 000.
Seuls les paranoiaques sont convaincus de la fidelite de leurs femmes
Pédiatre formé à la psychanalyse, Aldo Naouri a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels Une place pour le père (1985), L'enfant bien portant (1993) et Les Filles et leurs mères (1998). Dans ce nouvel essai, il s'interroge sur les relations qui s'instaurent dans le couple, sur l'adultère et sur les raisons des fragilités et précarités des unions.
Extrait :
la dénonciation et l'opprobre dont il n'a jamais cessé d'être l'objet, l'adultère a en effet toujours eu cours. Comme s'il constituait, pour l'humain, une expérience à ce point tentatrice que ce dernier serait condamné à devoir la traverser tôt ou tard dans sa vie. C'est ce que laisse entendre, avec beaucoup d'humour, le psychanalyste Lucien Israël quand il affirme que "seuls les paranoïaques sont convaincus de la fidélité de leurs femmes". Propos qui fait un étrange écho à la fameuse sentence du Christ absolvant de la lapidation la femme adultère et engageant "celui qui n'a jamais péché (à) lui (jeter) la première pierre".
© Odile Jacob, 2006.
mercredi, août 23, 2006
Moins les individus optent pour des choix qui les engagent sur le long terme
Selon Herwig Birg, « des historiens et des sociologues nous racontent depuis des années que la chute de la natalité vient de l’invention de la pilule & de la diffusion de la contraception ». Mais ni la pilule ni les tendances culturelles qui font primer l’hédonisme sur la fonction reproductive de la sexualité ne semble des explications suffisantes du phénomène. « Je me suis posé la question suivante : comment se fait-il que l’Allemagne, qui a inventé le système de protection sociale au XIX siècle et où les parents reçoivent des allocations importantes pour chaque enfant, soit la nation la moins prolifique d’Europe ? » Voici la réponse : « Cela confirme une des lois fondamentales de notre discipline, que nous appelons le «’paradoxe économico-démographique’. » Le paradoxe selon Birg est le suivant : « Plus la vie d'une société riche est confortable, plus on a de sécurité et de garantie pour l'avenir, moins les individus optent pour des choix qui les engagent sur le long terme, tels que mettre des enfants au monde. »
L’Espresso
Stefano Bastano
Tiré de Courrier International
N°816 du 22 au 28 juin 2006
vendredi, août 18, 2006
SegoGate
LE MONDE 18.08.06
Une "intrusion" a eu lieu dans l'appartement de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) du couple Royal-Hollande. Celle-ci a été constatée jeudi 17 août, lors de leur retour de vacances. Contrairement à des informations diffusées par Le Figaro, Ségolène Royal a assuré vendredi qu'"il ne s'agit pas d'un cambriolage, mais d'une intrusion et de la fouille intégrale de mon domicile où rien n'a été volé".
"Je ne me sens pas intimidée par ce qui s'est passé", a lancé la probable candidate à l'investiture socialiste pour la présidentielle. "Tout a été retourné, les placards ont été vidés", a-t-elle ajouté, précisant qu'elle n'avait "pas porté plainte", contrairement à ce qu'a écrit Le Figaro, mais qu'elle avait "fait un signalement au commissariat en demandant que l'incident reste confidentiel".
Mme Royal a accusé le cabinet du ministre de l'intérieur d'avoir diffusé cette information. La Place Beauvau a, de son côté, démenti avoir "divulgué" la moindre information "à caractère confidentiel" sur "une éventuelle intrusion" au domicile de Ségolène Royal.
Dix élus et dirigeants du Parti socialiste ont apporté leur soutien à la candidature de Ségolène Royal pour la présidentielle de 2007 dans une déclaration commune rendue publique jeudi. Le texte est signé par Jean-Louis Bianco (ancien secrétaire général de l'Elysée sous François Mitterrand et ex-ministre des Affaires sociales), Dominique Bertinotti, Christophe Caresche, Didier Boulaud, Martine Carillon, Jacques Floch, Jean Germain, Gaëtan Gorce, Jean-Pierre Mignard et Gilles Savary.
Photo prise le 6 juillet 2006/REUTERS/Régis Duvignau
Interessant les reactions dans le forum de Libération :
Klemens
Malheureusement c'est ce qui arrive quand on se prétend de gauche et que l'on vit à droite: on s'affiche proche de la populace mais on vit quand même en bourgeois à Boulogne-Billancourt et on oublie les problèmes de "meussieu Toulemonde".
HB
Surprise ! la présidente de la région Poitou Charente et le député de Corrèze habitent à Boulogne Billancourt dans le 92.
Mat
Ils ont du taxer le caviar de la lider maxima de la gauche française éponyme... Elle n'allait tout de même pas porter plainte... ça fait tellement bourgeois.
rv
Mme Royal porte plainte pour une tarte à la crème mais fait un signalement pour une visite complète de son appartement !!! Logique d'une présidentiable ?
Meat Means Murder
I'm walking through the grey walkway of the city
And through the brightly lit shops and supermarkets
And I'm walking through the fields of the innocent
Passing by the fairytale farm
Balancing on the brittle edge of a short life
That is ended by the knife
The factory's still churning out, all processed, packed and neat
An obscure butchered substance and the label reads "meat"
Hidden behind false names such as pork, ham, veal and beef
An eye's an eye; a life's a life, the now forgotten belief
Yet, everyday production lines are feeding out this farce
To end up on your table, then shat out of your arse
Yet, still you're queuing, and still you're viewing
Sawing out limbs just right for stewing
Carcasses piled up in a heap
Sort, soft, juicy chunks from freezers deep
Well, can't you see that that juice is blood?
From newborn throats, red rivers flood
Blood from young hearts blood from the vein
Your blood, their blood, serves the same
Now you're at the table, sitting, grinning
Sitting there eating, you never realise the filling
It's served upon a sterile plate, you don't think of the killing
The furthest your brain takes you, "is it for frying or grilling?"
You moan about the seal cull, about the whale slaughter
But does it really matter whether it lives on land or water?
You've never had a fur coat; you think it's cruel to the mink
Well, how about the cow, pig or sheep. Don't they make you think?
Since the day that you were you born, you've never been told the missing link?
As I'm gazing at the baneful products
And from behind the bright colours and false smiles
I can smell the lingering death
And see the decaying skins
Forth from the green grass
The pungent smell of decomposing meat
That penetrates the walls of the kitchen
And from the red lorries on the black
In unison with the red lights and the red juice
Yet, still you're queuing, and still you're viewing
Sawing out limbs just right for stewing
Carcasses piled up in a heap
Sort, soft, juicy chunks from freezers deep
Well, can't you see that that juice is blood?
From newborn throats, red rivers flood
Blood from young hearts blood from the vein
Your blood, their blood, serves the same
The Sunday kitchen spills out the stench of the abattoir
The butcher's blade glistening in the eye of the 'master'
The deadened life of a baby sits upon the plate
The spilt guts falling from the chute to the basting tin
The carcass from the carcrash
In the age of the train-direct from the gates of Sobivor
(1983)
Marche pour la décroissance de toutes les tumeurs
Extrait :
C'est derrière trois ânes, à côté de vélos colorés, parfois au son de la guitare et du pipeau, toujours au milieu de jeunes gens doux et souriants, que François Schneider colporte la "décroissance". En juillet, il arpentait les routes du Nord-Pas-de-Calais avec les "marcheurs" du même nom, prônant l'abandon de la voiture individuelle, le partage des télévisions et des machines à laver, une moindre consommation de viande, l'usage généralisé du vélo, etc. Car "continuer à favoriser la croissance dans les pays riches – qui consomment à eux seuls 80 % des ressources planétaires – est irrationnel".
Le personnage est atypique, mais pas farfelu. Ingénieur spécialiste de l'analyse du cycle des matériaux dans les processus industriels, il aligne une liste respectable de publications scientifiques. Il trouverait aisément à s'employer dans une entreprise – mais il n'a "jamais été en phase avec elles". Il vit de peu : 500 euros par mois lui suffisent, qu'il tire de ses conférences et de ses économies, subsistant d'emplois antérieurs. "Quand on mange de la viande en petite quantité, qu'on n'a pas de voiture et qu'on partage son logement, il n'est pas trop difficile de vivre avec peu, dit-il. Je ne manque de rien." Il devrait prochainement travailler dans une association.
Trafic d'organes Fa Lun Gong : Le Monde se reveille
La persécution, en Chine, des adeptes du mouvement religieux d'inspiration bouddhiste Fa Lun Gong a-t-elle conduit à un trafic d'organes à échelle industrielle ? Les prélèvements d'organes dont seraient victimes des détenus de cette secte interdite seraient l'aboutissement d'un système qui a déjà fait des condamnés à mort la principale source d'organes en Chine. Des milliers d'adeptes du Fa Lun Gong détenus au secret auraient ainsi "approvisionné" les centres de transplantation chinois, dont le nombre aurait beaucoup augmenté dans les années 2000. Date qui coïncide avec le bannissement du Fa Lun Gong en Chine en 1999, après que 10 000 pratiquants du qigong eurent défié le Parti communiste en se rassemblant devant son siège, à Pékin.
Ces allégations, faites en mars par le Fa Lun Gong, sont examinées dans un rapport rédigé par deux personnalités canadiennes indépendantes, David Matas, avocat spécialiste des droits de l'homme, et David Kilgour, ex-secrétaire d'Etat canadien. Traduit en français, ce rapport est disponible sur le site investigation.go.saveinter.net. Bien qu'ils aient été sollicités par une association émanant du Fa Lun Gong, MM. Kilgour et Matas affirment ne pas appartenir au mouvement et ne pas avoir été payés pour leur travail. Ils n'ont pas reçu l'autorisation de se rendre en Chine. Les autorités chinoises rappellent que, en juillet, une nouvelle législation est entrée en vigueur pour réglementer le don d'organes.
Les éléments rassemblés par les deux enquêteurs retracent le violent contexte des campagnes anti-Fa Lun Gong en Chine et le processus de "déshumanisation" à l'oeuvre qui, disent-ils, "favorise les violations de la pire sorte". La création, sur ordre de l'ancien président Jiang Zemin, d'un organisme spécifique chargé de l'"annihilation" de l'ennemi public numéro un, le "bureau 610", doté de tous les pouvoirs, ainsi que l'obligation formelle, pour les provinces, de limiter coûte que coûte le nombre de pétitionnaires du Fa Lun Gong se rendant à Pékin, ont formé les rouages d'une mécanique répressive.
Le rapport se penche sur l'augmentation spectaculaire du nombre de transferts d'organes en Chine (18 500 greffes d'organes enregistrées entre 1994 et 1999 et 60 000 entre 2000 et 2005), les incertitudes sur leur provenance et les témoignages de tests sanguins systématiques effectués sur les détenus du Fa Lun Gong.
Le rapport répertorie les sites Internet d'hôpitaux chinois qui vantent, à l'attention des étrangers, des délais très courts d'obtention d'organes - deux semaines pour un rein alors qu'il faut compter plusieurs années en Occident -, qui ne s'expliqueraient que par l'existence d'un réservoir de donneurs vivants. Les sommes indiquées (67 000 dollars pour un rein, 30 000 pour une cornée), alors que la vente d'organes est interdite en Occident, illustrent l'enjeu du "marché".
Le département d'Etat américain estime que la répression du Fa Lun Gong a fait de quelques centaines à plusieurs milliers de morts.
Au cours de leur enquête, MM. Kilgour et Matas ont eu largement recours aux sources apportées par le Fa Lun Gong. C'est le cas des coups de téléphone passés en Chine depuis mars par des enquêteurs du mouvement, qui, en se faisant passer pour des employés d'hôpitaux auraient réussi à piéger des interlocuteurs chinois qui admettent que les organes provenaient de membres du Fa Lun Gong. Les deux Canadiens disent avoir écouté ces conversations et fait certifier leurs traductions.
Ils ont aussi rencontré le principal témoin, réfugié aux Etats-Unis. C'est l'épouse d'un chirurgien qui aurait prélevé en deux ans 2 000 cornées sur des détenus du Fa Lun Gong, témoignage paru dans un journal du mouvement, La Grande Epoque, et révélant l'existence d'un prétendu "camp de concentration" avec 6 000 prisonniers, à Sujiatun, près de Shenyang.
Le dissident chinois Harry Wu, exilé aux Etats-Unis, qui à travers son association, China Information Center, n'a cessé de récolter des preuves du trafic d'organes en provenance des condamnés à mort en Chine, a exprimé ses doutes à propos du camp de Sujiatun. La guerre de l'information livrée à la Chine par les médias du Fa Lun Gong incite à la prudence. Mais, de leur côté, David Kilgour et David Matas ont promis d' apporter dès septembre de nouveaux éléments.
jeudi, août 17, 2006
La France
Extrait :
Pour avoir vécu dans ce pays depuis trente-cinq ans, je peux dire que le Français n'est pas raciste. Il est faible d'esprit, peut être amené à prendre des décisions en étant influencé. Mais, attention, il y a des racistes puisque les élections ont donné des pourcentages à deux chiffres au Front national.
Les Blogs de Djeune : de pire en pire
Le président iranien, le très conservateur Mahmoud Ahmadinejad, a mis en ligne son propre blog, dimanche 13 août. Lundi, le site Internet Ahmadinejad était déjà saturé par les visites des internautes. La page d'ouverture, qui appelle les visiteurs à voter pour savoir si Israël et les Etats-Unis sont susceptibles de "déclencher une troisième guerre mondiale", présente essentiellement une autobiographie du président iranien, en farsi, arabe, anglais et français.
Après avoir, en préambule, appelé de ses voeux la venue du Mahdi - l'imam caché de la religion chiite, qui doit réapparaître pour instaurer une société islamique idéale -, M. Ahmadinejad a évoqué ses souvenirs d'enfance dans une famille pauvre, contrainte de quitter la simplicité rurale pour gagner Téhéran.
Il décrit avec émotion les débuts de la révolution islamique de 1979 et son admiration pour le Guide suprême, l'ayatollah Khomeiny, avant de narrer son engagement dans le corps d'élite des gardiens de la Révolution, au cours de la guerre entre l'Iran et l'Irak, de 1980 à 1988. Il fustige enfin le "Grand Satan" américain consommateur, et "l'arrogance globale" de la communauté internationale qui a redouté, selon lui, que la révolution iranienne ne devienne un modèle pour le monde. Seul détail anecdotique, il avoue avoir "saigné du nez" lors de son examen d'entrée à l'université, ce qui ne l'a pas empêché, rappelle-t-il, d'être reçu "132e sur 400 000 étudiants".
Les blogueurs iraniens sont perplexes devant l'arrivée dans leurs rangs d'un président plutôt connu jusque-là pour sa méfiance envers les nouvelles technologies. "C'est un coup de publicité, écrit l'un d'eux, Mahmoud Ahmadinejad critiquait (...) les blogueurs avant de devenir président, et ne voulait pas entendre parler d'Internet."
CENSURE RENFORCÉE SUR LE WEB
Les blogs iraniens, qui s'étaient énormément développés ces dernières années, n'hésitaient pas à aborder tous les sujets, de la politique à la sexualité, et même à critiquer le régime. Mais depuis l'arrivée au pouvoir de M. Ahmadinejad, il y a plus d'un an, le Web est devenu l'un des domaines les plus contrôlés en Iran. Les blogueurs jugés "licencieux" risquent jusqu'à cinq ans de prison, tandis que la censure s'est renforcée sur les médias. La police iranienne mène ainsi depuis plusieurs jours, à Téhéran ainsi qu'en province, une vaste campagne contre les antennes paraboliques, interdites par une loi votée au milieu des années 1990.
Vendredi, le ministre de la culture s'est aussi engagé à "purifier" le secteur culturel. "Dans un futur proche, nous ne constaterons plus une production culturelle malsaine...", a-t-il promis sur la radio d'Etat. Quant à M. Ahmadinejad, en blogueur confirmé après ce premier essai, il annonce déjà à son public : "Je terminerai cela plus tard, le début a été long. A partir de maintenant, j'essaierai d'être plus simple et concis."
samedi, août 12, 2006
Les bobos sont cosmopolites mais avec des limites
Extrait :
La diplomatie britannique a fait de l'islam un axe majeur de son action. Au Foreign Office, une section spéciale, créée après les attentats du 7 juillet 2005, a pour nom "Engaging with the Islamic World". "C'est un instrument de diplomatie publique en direction du monde musulman, explique un diplomate français. Les Britanniques sont soucieux d'améliorer leur image, après leur participation à la guerre en Irak." Cette communication s'adresse également à la communauté musulmane en Grande-Bretagne. Elle vise à montrer que la politique britannique à l'égard du monde musulman ne se résume pas à la question irakienne et que le gouvernement de Sa Majesté considère l'islam avec bienveillance. Le pragmatisme des Anglais les conduit même à entretenir des relations avec des personnalités influentes, mais jugées peu fréquentables en Occident, comme Youssouf Al-Qaradawi, qui soutient les attentats-suicides dans les territoires palestiniens.
Au cours des débats qui ont précédé la déclaration finale, l'interdiction du voile dans les écoles en France a été souvent évoquée comme une forme de discrimination. Visiblement, la loi française n'a pas été suffisamment expliquée dans le monde musulman. Controversé en France, Tariq Ramadan n'en a pas moins défendu le modèle français : "Il ne faut pas comparer les modèles et dire que le britannique est supérieur au français, a-t-il lancé. Il faut juger chaque modèle selon ses propres principes et protester lorsqu'il y a un écart entre les principes et la pratique."
L'ambassade de Grande-Bretagne multiplie les contacts avec les organisations musulmanes françaises. Lhaj Thami Brèze et Fouad Alaoui, les deux dirigeants de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), ont des relations régulières avec ses diplomates. Par comparaison, M. Brèze, qui est pourtant président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) en Ile-de-France n'a jamais été reçu par le maire de Paris, Bertrand Delanoë.
La politique française de relations avec le monde musulman est plus frileuse. Le gouvernement semble privilégier les relations avec l'islam officiel, étroitement contrôlé par les Etats. Successivement, Jean-Pierre Chevènement, Nicolas Sarkozy, lorsqu'ils étaient ministres de l'intérieur, et Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, ont rendu visite à l'imam de l'université d'Al-Azhar, au Caire, Mohammed Sayed Tantaoui, dont la représentativité est très contestée par les musulmans. La France aurait pourtant besoin de faire des efforts de communication : d'après un sondage de l'institut américain Pew Research Center, publié en juin, son image s'est beaucoup dégradée dans les pays musulmans, avec par exemple 61 % d'opinions négatives en Turquie. La laïcité à la française n'exclut pas, pourtant, un dialogue avec des responsables religieux : Jacques Chirac a reçu à l'Elysée, le 15 mai, sept patriarches et chefs d'Eglises orientales. A cette occasion, le président de la République a vanté "l'ancienneté et l'étroitesse des liens qui unissent la France" aux communautés chrétiennes d'Orient.
Dans le cadre du "dialogue des civilisations" et de la lutte contre le terrorisme islamiste, plusieurs pays européens entament un dialogue volontariste avec le monde musulman. En avril, l'Autriche a organisé, à Vienne, une conférence européenne des imams. Les musulmans français étaient quasiment absents des débats. A Istanbul, sous l'impulsion des Britanniques, il a été décidé de créer un "forum des organisations musulmanes à l'échelon européen". Un islam d'Europe est en train de voir le jour. Le paradoxe veut que, bien que la France soit le premier pays musulman d'Europe, cet islam s'exprime pour le moment en anglais.
vendredi, août 11, 2006
mercredi, août 09, 2006
Les bobos au travail !
Quatre villes européennes, Oslo, Londres, Copenhague et Zurich, ainsi que Tokyo, sont les les plus chères du monde, selon l'enquête "Prix et salaires" menée tous les ans par la banque UBS et publiée mercredi 9 août.
L'étude compare le pouvoir d'achat dans 71 villes, en utilisant un panier standard incorporant 122 produits. En tenant compte des coûts du loyer et du logement, Londres et New York sont les plus chères. A l'autre bout de l'échelle, c'est à Kuala Lumpur, Bombay, New Delhi et Buenos Aires que la vie est la moins chère.
Les salaires bruts les plus élevés sont versés à Copenhague, Oslo, Zurich, Genève, New York et Londres. En Europe occidentale et en Amérique du Nord, les salariés gagnent en moyenne près de 15 euros bruts de l'heure, alors qu'en Asie et en Europe orientale, le montant n'est que de 3 à 4 euros.
En revanche, si l'on considère le pouvoir d'achat, les suisses Genève et Zurich arrivent en tête du classement : c'est dans ces villes que sont versés les salaires nets les plus élevés, indique l'étude. Ces deux villes sont suivies par Dublin, Los Angeles et Luxembourg.
1 H 30 DE TRAVAIL AU KENYA POUR UN HAMBURGER
L'étude UBS s'est également penchée sur le temps de travail : 1 844 heures annuelles en moyenne dans le monde, assorties de 20 jours de congés. Les villes asiatiques ont les semaines de travail les plus longues : 50,2 heures à Séoul (2 317 heures par an), suivie par Hongkong, Bombay, Taipeh et New Delhi. C'est aussi en Asie que les employés ont le moins de jours de congés par an, soit 12 en moyenne.
Les Parisiens peuvent s'enorgueillir de détenir le "record absolu" en matière de loisirs avec 1 480 heures de travail annuelles, suivis de près par les Berlinois, qui travaillent 1 611 heures par an, mais bénéficient de 29 jours de congés contre 27 en France. Parmi les 10 villes où l'on travaille le moins, huit sont situées en Europe occidentale. Champions dans cette dernière catégorie, les Brésiliens bénéficient quant à eux de 30 jours de congés par an, pour 1 737 heures de travail annuelles.
Pour rendre les comparaisons plus parlantes, l'UBS a pris comme indice de référence le temps de travail nécessaire pour acheter un Big Mac. Sur le plan mondial, il faut 35 minutes de travail pour s'offrir ce hamburger. A Nairobi, il grimpe à 90 minutes, alors qu'aux Etats-Unis, il suffit de 13 minutes. En Suisse et en Scandinavie, il faut entre 15 et 20 minutes de labeur pour se l'offrir.
les Suisses sont propres
L'association Net Léman a déjà organisé en 2005 un nettoyages des fonds lacustres et sera reconduit cet automne le 23.09.2006 ce qui a été ramassé en 2005.....
NE JETER PLUS VOS DECHETS
De une à un million d'années pour qu'ils se décomposent
TYPE DE DECHETS DUREE DEDECOMPOSITION
- Déchets végétaux : Quelques jours
- Ticket de métro : 4 à 8 semaines
- Cigarettes sans filtres : 3 mois
- Filtre de cigarettes : 1 à 2 ans
- Mouchoir en papier : 3 mois
- Epluchures : 3 à 6 mois
- Journaux : 3 à 12 mois
- Allumettes : 6 mois
- Papier de bonbon : 5 ans
- Boîte aluminium : 10 à 100 ans
- Pile : Plus de 50 ans
- Briquet plastique : 100 ans
- Bouteille plastique : 100 à 1'000 ans
- Sac en plastique : Entre 100 et 1'000 ans
- Carte téléphonique : 1'000 ans
- Verre : Entre 3'000 et 4'000 ans
Source : ADEME Acquitaine
mardi, août 08, 2006
Protegeons nos bobos
Extrait :
Avec ses volutes et son ambiance conviviale, le narguilé fait de plus en plus d'adeptes. En dix ans, plus de 200 lieux consacrés à l'usage de cette pipe orientale qu'on peut fumer à plusieurs ont ouvert en France.
Le narguilé est loin d'avoir toutes les qualités, d'ailleurs les cafés qui en proposent doivent avoir une licence spécifique. Il est mis en cause par les autorités sanitaires, qui lui reprochent sa nocivité. "A cause des arômes et de l'aspect convivial, les consommateurs pensent généralement que fumer le narguilé est moins nocif que la cigarette, estime-t-on à l'Office français de prévention du tabagisme (OFT). Cette idée vient du fait que le taux de nicotine, filtrée par l'eau, est moindre que dans les cigarettes. Mais c'est le taux de goudron, et surtout celui de monoxyde de carbone (CO), qui sont inquiétants."
"Contrairement aux idées reçues, les particules de goudron ne sont pas filtrées dans l'eau, affirme le professeur Bertrand Dautzenberg, président de l'OFT, pire, elles y grossissent." Alors que le volume de fumée produit varie entre 0,5 et 1 litre pour une cigarette, il oscille entre 30 et 40 litres pour le narguilé en fonction du temps passé et du nombre de fumeurs. "Le seuil d'alerte à la pollution au CO est de 8,5 parties par million (ppm). Après avoir fumé un narguilé, ce taux est de 80 ppm", ajoute le professeur.
C'est à cause du CO que les narguilés sont interdits, depuis 2002, dans les lieux publics au Maroc. Cependant, face à ce phénomène de mode international, les narguilés restent autorisés dans les grands restaurants et les établissements touristiques. Au Québec, les volutes de narguilés planent dans les bars et les cafés alors que la cigarette y est interdite.
vendredi, août 04, 2006
Comme des rats
Le 04/08/2006 19:00 au Parc de Belleville avec Paris Quartier d'été
Pas présent mais Nico était la pour le reportage :
"Personne ne parle tout le monde écoute consciencieusement, normal c'est du rock donc ça fait du bruit !"
Nico
Après le concert Nico va au Mc Do, un rat écrasé sur le bitume parisien.
Drogue comme un americain
Tabataba De Bernard-Marie Koltès (République démocratique du Congo / France)
Avec Miphy Gialo (Maïmouna) et Toto Kisaku (Petit Abou)
le 02/08/2006 au Square des Amandiers avec Paris Quartier d'été
mercredi, août 02, 2006
La France : des gens qui ne veulent pas vivre ensemble
LA FRANCE QUE J'AIME
Matériellement, nous aurions toutes les raisons pour être bien et heureux. La République a toujours offert des chances exceptionnelles dont les immigrés se sont servis au cours des siècles derniers. Et, maintenant, cela ne marche plus. Ce qui nous manque, c'est un projet collectif, une conscience d'un destin. Nous n'avons plus envie de rien faire. Je ne vois pas d'espoir, d'avenir. En même temps, j'ai envie de me battre pour ce pays, parce que c'est le mien. C'est mon seul pays.
LA FRANCE QUE J'AIME MOINS
Le pays est dépressif. Je connais peu de gens heureux individuellement et dans leur vie professionnelle autour de moi. Et, à ce niveau d'hébétude et de mauvaise humeur, c'est un problème de société. Je suis frappée par le fait que, dès que nous sortons de France - que ce soit en Espagne, en Belgique, en Italie et à New York - il y a une énergie positive. Et lorsque l'on revient, on se sent pris dans une sorte de gouffre... Il me vient même l'idée de partir, car il y a un climat très difficile de conflits sociaux, de grand désabusement. Nous avons l'impression que les envies de faire des choses se dissipent dans une sorte d'ambiance très atone, amorphe.
J'ai été très choquée par le meurtre d'Ilan Halimi. Pendant un mois, comme beaucoup de gens, j'ai eu du mal à m'en remettre. Je n'arrivais plus à dormir, je faisais des cauchemars. Fofana n'est pas un crétin isolé. C'est plus profond. C'est le mal des banlieues qui sont laissées à l'écart. Avec un échec des politiques d'intégration, d'éducation. Fofana, par exemple, était à peu près suivi dans des associations pour qu'il se réadapte. Il faut prendre en compte la contestation de l'idée républicaine. Il faudrait peut-être changer de modèle. Accueillir les gens et faire en sorte que ces gens veuillent s'intégrer. En prenant en compte la montée du communautarisme.
Retour de baton
Passée presque inaperçue, une nouvelle affaire de fraude dans un centre d'appels de la HSBC sème le trouble sur le marché de la délocalisation en Inde. La banque britannique a annoncé qu'elle allait poursuivre un salarié de son unité de Bangalore.
Le fraudeur avait accès à des données confidentielles relatives aux comptes de 16 clients, qui se seraient trouvés délestés d'un peu plus de 230 000 livres (334 000 euros). Ils ont été remboursés mais certains se demandent si ce manque de sécurité ne risque pas de nuire à l'expansion des centres d'appels en Inde. L'industrie de la délocalisation, le Business Process Outsourcing (BPO) y emploie 350 000 personnes - 42 000 il y a quatre ans.
En 2005, à la suite de plaintes pour vols de données, l'association nationale des sociétés de services informatiques a créé à Bombay - en collaboration avec une firme pour la sécurité de l'industrie des services financiers, la NSDL (National Securities Depository Ltd) - un registre national pour les professionnels de l'industrie. Mais selon Mme Suniti Agarwal, responsable d'une agence de placement "la base de données ne fonctionne que si les entreprises donnent les détails sur leurs salariés présents et passés. Or les irrégularités dans les enquêtes au moment de l'embauche continuent", dit-elle.
La compétition en effet est féroce entre les centres d'appels. Ils rognent sur les coûts et omettent de payer les recherches de renseignements sur leur futur personnel. "Chaque jour, je reçois de 100 à 200 demandes pour un poste", poursuit Mme Agarwal. "Or certains demandeurs d'emploi mentent sur leur curriculum vitae, ou ne disent pas pourquoi ils ont été licenciés de leur précédent emploi", ajoute-t-elle. C'est pourquoi "nous demandons à nos clients de faire des enquêtes ou de les faire faire", précise-t-elle enfin.
Le coût varie en fonction des renseignements recherchés et de la position occupée par le futur salarié. "Entre 900 roupies (15 euros) et 3 000 roupies en général ; jusqu'à 5 000 pour un poste élevé", affirme Anil Dhar, vice-président d'Authbridge.com, une firme qui mène des enquêtes de pré-embauche.
Le passé du candidat (scolarité, casier judiciaire, références...) est vérifié. Mais, explique M. Dhar, en cas d'omission volontaire, son entreprise "ne peut pas faire grand-chose. Nous avons fait des enquêtes pour une société qui a dû rappeler trois de ses salariés des Etats-Unis", souligne-t-il.
Un cadre supérieur de la State Bank of India s'inquiète du fait que "la plupart des jeunes qui rejoignent les centres d'appels le font pour l'argent vite gagné sans considérer cela comme la première étape d'une carrière. Ils changent s'ils trouvent mieux. En attendant ils ont les accès aux comptes des clients et peuvent être utilisés par des organisations criminelles", dit-il. "Ces sociétés de BPO ont certes des bureaux dernier cri, mais ils feraient mieux de mettre l'accent sur la sécurité interne", ajoute-t-il.
Pour l'Inde, l'enjeu est d'importance. D'autres pays d'Asie - Chine, Philippines, Malaisie, Vietnam, Thaïlande - s'intéressent à ce marché. Avec environ 3 000 institutions scolaires qui forment chaque année plus de 200 000 professionnels du software et autant de diplômés non scientifiques parlant l'anglais, l'Inde est toutefois en position dominante et occupe 40 % de ce marché.
Selon Nasscom les revenus générés par le secteur du BPO se monteront comme prévu en 2006-2007 à 8,5 milliards de dollars (6,7 milliards d'euros) contre 6,3 milliards pour 2005-2006. Il ne faudrait pas cependant que se multiplient les plaintes quant à la sécurité des transactions pour maintenir le taux de croissance actuel - environ 40 % par an.